Elle vient de fêter ses 50 ans, mais en paraît dix de moins : « Je ne cache pas mon âge, contrairement à beaucoup d’actrices… », lance-t-elle, avec un clin d’oeil, en se calant au creux d’un canapé. Mariska Hargitay irradie d’une belle lumière intérieure, typique de ceux qui ont une vraie générosité de coeur.
Grâce à New York, unité spéciale vous avez créé votre fondation, Joyful Heart (http://joyfulheartfoundation.org/), pour les victimes de crimes sexuels: diriez-vous que vous étiez destinée à jouer dans cette série?
J’en suis convaincue. Je combats les crimes sexuels dans la série comme dans la vie! Je n’ai pas honte de dire que j’ai été guidée par Dieu pour ce rôle. New York, unité spéciale est tellement plus qu’une série pour moi. Elle a profondément influé sur ma vie. Beaucoup de gens se posent cette question existentielle: pourquoi suis-je sur cette planète? Moi je sais. C’est d’une grande clarté … [émue]. La série a fait de moi une activiste, une militante. Et j’y ai même trouvé mon mari!
Chris Meloni, votre partenaire historique, a quitté la série en 2011. Vous manque-t-il?
Oui. Il a été mon partenaire pendant douze ans. Nous serons toujours amis. Dès notre première rencontre, il y a eu une profonde connexion entre nous. Nos vies ont changé ce jour-là et nous avons passé ensemble plus de temps que si nous avions été mari et femme. Il reste dans mon coeur. Mais j’aime aussi ce qu’est devenue la série après lui, avec l’arrivée de Kelli Giddish et Danny Pino. New York, unité spéciale a changé de peau. La transition, certes, a été dure, car les historiques Richard Belzer et Dann Florek sont également partis… C’est vraiment la fin d’une ère, mais aussi le début d’un nouveau chapitre.
Avec votre fondation, votre vie de famille, la série, avez-vous le temps de faire des pauses?
Pas vraiment. Mes enfants sont ma priorité et la fondation grandit de façon exponentielle. J’ai beaucoup de réunions, je fais des discours à Washington, etc. J’ai du mal à dire non quand on a besoin de moi, mais je me soigne! J’apprends à lever le pied.
Êtes-vous tentée par la politique?
Oui, car on peut vraiment faire bouger les choses par ce biais…
Mariska Hargitay, première femme présidente des États-Unis?
(Elle éclate de rire.) Bon, mais un jour par semaine, pour commencer! Ou alors je vais préparer ma fille à l’être un jour. Votez pour moi!
Propos recueillis par Nathalie Chuc Le Figaro.fr